Le geek &
les couleurs

Un geek ne dort pas, il se met en veille !

Une pomme dans la fenêtre (4e partie)

Apple OS X 10.3 Panther
J’ouvris grand les yeux, la première fois que je découvris l’interface d’OSX. Tout était calme, rangé, câlinant la rétine avec une délicatesse que je ne connaissais pas.
Sous Windows, à chaque clic sur le raccourci du bureau, les icônes clignotèrent et mon cœur s’arrêtait souvent de battre, apeuré par un plantage du système (cela m’est arrivé à plusieurs reprises). Avec OSX, les petites animations aident à mieux se trouver dans le « Finder ». Même la structure du dossier maison était simple et en cas de réinstallation, tout était là-dedans. Oui tout ce qui concernait votre compte était dans le dossier maison. Il n’y avait pas plus commode pour sauvegarder vos fichiers et vos configurations.

C’est stupide à dire, mais mon activité s’est revigorée. Grâce à OSX, de nouvelles perspectives s’offraient à moi. Au bureau, la place de travail avec le Mac devenait en quelques semaines la mienne, délaissant peu à peu le PC VAIO.

À la maison, mon AMD Windows m’ennuyait au possible et en quelques jours, je me suis mis à détester ma tour beige. Lassée par les fréquentes réinstallations ou le réarrangement des dossiers, je n’ai pas tenu deux mois avant de tout bazarder et d’acheter un Power Mac G5 flambant neuf. Et puis quel silence ! L’ordinateur ne faisait aucun bruit de ventilateur, en tous cas, pas vraiment perceptible à l’oreille dans un environnement normal. Comparé à mon AMD/Windows XP où le système de refroidissement tournait à plus de 45 décibels, c’était le jour et la nuit.

La panthère noire


Oh ben mince alors, MacOS X Panther possèdait même une application pour l’organisation des polices d’écritures (sous Windows cela n’existe pas. La fonte de caractères c’est bon pour les nerds, pas besoin, vu que Windows a Comic Sans). Mais je n’abandonnais pas Microsoft complètement, car j’achetai la suite Office Mac avec l’inséparable MSN Chat.
Mais je n’ai pas eu la nécessité d’installer Adobe Acrobat, puisqu’Aperçu peut visionner presque tous les documents et les travailler également. Que ce soit des notes dans un PDF, où voir un fichier EPS, détourer grossièrement une image était chose aisée.
Encore sous l’éblouissement de la découverte, je réalisais mes premiers posters avec un Mac.

Et puis mon Power Mac se mit à planter. Écran gelé, Kernel Panic, la ventilation qui s’emballait sans raison, j’ai du connaitre à peu près tout durant mes deux premières semaines.
Retour tous les deux jours au magasin, mais le conseiller ne trouvait rien qui clochait. Au fil du temps passé dans le Mac Store, le vendeur et moi échangions nos avis, parfois tourmenté (lui était un Mac Fan conquis, moi un débutant), souvent détendu. Après la sept où huitième visite, j’exprimais mon mécontentement sur la machine ou le système.
La conversation s’orienta vers l’application de chat. Grand soupir de soulagement des vendeurs. Oui il y en avait un autre à la caisse. « MSN est programmé avec les pieds, si tu veux chatter avec ceux de Windows, utilise Fire » m’a-t-on conseillé. MSN désinstallé (il suffit de glisser l’icône du logiciel dans la corbeille puis de la vider), le Power Mac n’a plus eu un seul plantage.
Là je me suis dit « Microsoft, c’est vraiment de la merde ou quoi ? ». Une phrase presque philosophique, pourrais-je dire. Juin 2004 marqua le début de la fin pour la société de Seattle.
C’est un adage malheureusement encore d’actualité ou Microsoft est incapable de programmer des applications pour le Mac qui ne sont pas pénibles à utiliser.